Un grand canidé a été capturé par une caméra automatique en Normandie, dans le nord de la France. Les autorités pensent que l’animal est un loup gris européen. Si leurs soupçons sont exacts, ce serait le premier loup vu dans cette région de France depuis plus d’un siècle.
Selon un reportage local, l’image du canidé solitaire a été prise dans la nuit du 7 au 8 avril à Londinières, un village situé au nord-est de la Normandie, grâce à une caméra infrarouge.
Selon les autorités de l’Office français de la biodiversité (OFB), il s’agit probablement d’un loup gris (Canis lupus lupus), mais des informations supplémentaires sont nécessaires pour confirmer l’observation.
1) Normands victimes de loups féroces
La dernière catastrophe signalée en Normandie remonte à 1821. Une petite fille de l’assistance publique, prénommée Marie, a été dévorée par un loup alors qu’elle jouait avec des amis à l’entrée d’un bois non loin d’Ivry-la-Bataille dans l’Eure.
Depuis le Moyen Âge, la Normandie et sa population ont été frappées par de nombreuses attaques de loups. C’est l’une des régions les plus touchées de France. Cette menace durera jusqu’à la fin du 19ème siècle.
Autour d’Évreux, une ville française, de 1630 à 1720, les autorités ont recensé une soixantaine de victimes. La dernière tragédie mentionnée en Normandie remonte à 1821.
2) Le bétail visé: l’élevage en danger
La France, l’Italie, le Danemark, la Lettonie et l’Estonie font pression sur Bruxelles pour que les agriculteurs soient autorisés à abattre un plus grand nombre de ces animaux, arguant qu’ils menacent les communautés agricoles et leurs moyens de subsistance.
Les agriculteurs demandent le droit d’abattre un plus grand nombre d’entre eux afin de réduire les attaques sur le bétail.
Les loups tuent des milliers de moutons chaque année, mais les défenseurs de la nature s’opposent à cette mesure.
Le ministère de l’agriculture, qui est chargé de réguler la population de loups, a fixé le quota autorisé à être tué à 17 % en janvier.

3) Conclusion
Si les défenseurs de la nature de l’OAB ont expliqué que l’augmentation des effectifs était en grande partie due à la croissance de la population dans la région alpine, ils ont déclaré qu’il était important de noter la colonisation par les loups de nouvelles régions, y compris des zones aussi au nord que le massif central et l’Aube-Yonne.
Plus tôt cette année, une femme a repéré un loup dans le département de la Charente, dans l’ouest de la France, dans ce qui serait la première observation dans la région depuis 1926, rapportait alors Le Parisien.
Selon le Centre international du loup, on estime qu’il y a maintenant 13 000 loups en Europe, à l’exclusion de la Russie.